mercredi 3 février 2016

Les martyrs chrétiens

  Un martyr chrétien est une personne qui est prête à souffrir, mourir pour ses croyances, pour sa foi en Dieu. Dans le Christianisme, l'adoration des martyrs est une notion courante, ils deviennent des saints, leurs tombes deviennent des lieux de cultes et sur certaines sont bâties des églises.

   Ainsi, nous allons d'abord étudier l'exemple du '' Martyre des sept frères '', un extrait du livre des Macchabées, dans l'Ancien Testament.

En 166 avant Jésus Christ, le roi syrien Antiochus Epiphane introduit les pratiques païennes à Jérusalem et dans toute la Judée ; il obligea les Juifs à se reconvertir. Les sept frères, ainsi que leur mère, refusant cette reconversion, furent jugés par le roi. Chaque membre de la fratrie désobéissant aux ordres fut tour à tour torturé, avant de succomber à ses blessures. L'un des frères a subi le supplice de la roue, un autre s'est fait couper la langue ; de plus, les sept frères ont connu ce jour là, la flagellation, les brûlures, la lacération des chairs, l’amputation de membres mais aussi toutes sortes de tortures plus horribles et douloureuses les unes que les autres.  








Le supplice de la roue, extrait de Petite histoire de la civilisation française,
d’Alfred Rambaud.









Chaque frère savait qu'il allait mourir, il était prêt à souffrir plus que le précédent, pourtant jamais aucun ne renie sa foi. Ils déclarèrent : « Nous sommes prêts à mourir, plutôt que de transgresser la Loi de nos Pères ! » ; de plus, ils n'ont jamais accepté de se soumettre au roi ou encore de se justifier pour épargner leurs vies. Ils sont sortis victorieux de leur combat dans la mesure où ils savaient qu'ils auraient la vie éternelle auprès de Dieu. Aujourd'hui, la Normandie possède une ville nommée Sept-Frères dans le Calvados, de plus, dans l'Ancien Testament, une fête leur est consacrée le premier août.
Les sept frères martyrs sont considérés comme des héros par leur peuple ( les Juifs ), en effet, ils représentent l'héroïsme, le courage et l'espoir en Dieu.

Nous pouvons dire que cette fratrie illustre la notion de martyr dans la mesure où d'une part, elle se battait pour une juste cause, la foi ; d'autre part chaque frère a subi une violence démesurée et éprouvante avant de mourir.  








( Source : voir sitographie, le martyre des sept frères, 5ème lien )









   Nous allons maintenant nous intéresser à Saint Étienne. Cette figure emblématique du christianisme est officiellement le premier martyr chrétien après le Christ. En effet, au premier siècle après Jésus Christ, Étienne s'en prend agressivement à l’assemblée du Sanhédrin et reproche aux juges leur manque de croyance, ainsi que la mort de certains saints persécutés et y décrit leurs cœurs comme gelés. Mais ce chrétien, rempli de l'Esprit Saint, fixa le ciel et vit la gloire de Dieu et Jésus Christ debout à sa droite. Quand le chrétien raconta sa vision aux juges, il passa pour un blasphémateur et signa son arrêt de mort. En effet ses bourreaux le traînèrent hors de la ville avec une agressivité affligeante, par la suite, ils le lapidèrent à mort. Étienne mourut lentement, cependant en sachant qu'il allait rejoindre Dieu ; il pardonna ses bourreaux malgré le supplice qu'ils lui avaient infligé.











( Voir sitographie, Saint Étienne, 1er lien )







Le culte d’Étienne se caractérise aujourd'hui par des fêtes lui étant consacrées : le 26 décembre pour les églises catholiques, le 27 décembre pour les églises chrétiennes orientales et une date commune pour les deux églises, le 2 décembre.
De plus, un grand nombre de villes et de communes portent le nom de Saint Étienne, comme par exemple dans le département de la Loire en France. Étienne illustre lui aussi la notion de martyr dans la mesure où, lui aussi défendait une juste cause, la croyance en Dieu, et ayant également considérablement souffert avant de mourir.







La lapidation de saint Étienne, Gabriel-Jules Thomas, 1863,
Lunette du portail de l'église Saint-Étienne-du-Mont, à Paris
( Voir sitographie, Saint Étienne, 2ème lien ) 



Nous constatons que dans le cas des sept frères comme dans le cas d’Étienne ; une même cause est défendue, la foi. Chaque personnage, malgré la menace, a refusé de renier sa foi, chacun a accepté son sort malgré les tortures qu'il se voyait infliger, des tortures d'une brutalité indescriptible. De plus, un culte est attribué à chacun, en effet, des fêtes sont accordées à ces personnages,
 et des lieux portent également leurs noms.

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