Un
martyr chrétien est une personne qui est prête à souffrir, mourir
pour ses croyances, pour sa foi en Dieu. Dans le Christianisme,
l'adoration des martyrs est une notion courante, ils deviennent des
saints, leurs tombes deviennent des lieux de cultes et sur certaines sont
bâties des églises.
Ainsi,
nous allons d'abord étudier l'exemple du '' Martyre des sept frères
'', un extrait du livre des Macchabées, dans l'Ancien
Testament.
En
166 avant Jésus Christ, le roi syrien Antiochus Epiphane introduit
les pratiques païennes à Jérusalem et dans toute la Judée ; il
obligea les Juifs à se reconvertir. Les sept frères, ainsi que leur
mère, refusant cette reconversion, furent jugés par le roi. Chaque
membre de la fratrie désobéissant aux ordres fut tour à tour
torturé, avant de succomber à ses blessures. L'un des frères a
subi le supplice de la roue, un autre s'est fait couper la langue ;
de plus, les sept frères ont connu ce jour là, la flagellation, les
brûlures, la lacération des chairs, l’amputation de membres mais
aussi toutes sortes de tortures plus horribles et douloureuses les
unes que les autres.
Le supplice de la roue, extrait de Petite histoire de la civilisation française,
d’Alfred Rambaud.
Chaque
frère savait qu'il allait mourir, il était prêt à souffrir plus
que le précédent, pourtant jamais aucun ne renie sa foi. Ils
déclarèrent : « Nous sommes prêts à mourir, plutôt que de
transgresser la Loi de nos Pères ! » ; de plus, ils n'ont jamais
accepté de se soumettre au roi ou encore de se justifier pour
épargner leurs vies. Ils sont sortis victorieux de leur combat dans
la mesure où ils savaient qu'ils auraient la vie éternelle auprès
de Dieu. Aujourd'hui, la Normandie possède une ville nommée
Sept-Frères dans le Calvados, de plus, dans l'Ancien Testament, une
fête leur est consacrée le premier août.
Les
sept frères martyrs sont considérés comme des héros par leur
peuple ( les Juifs ), en effet, ils représentent l'héroïsme, le
courage et l'espoir en Dieu.
Nous
pouvons dire que cette fratrie illustre la notion de martyr dans la
mesure où d'une part, elle se battait pour une juste cause, la foi ;
d'autre part chaque frère a subi une violence démesurée et
éprouvante avant de mourir.
( Source : voir sitographie, le martyre des sept frères, 5ème lien )
Nous
allons maintenant nous intéresser à Saint Étienne. Cette figure
emblématique du christianisme est officiellement le premier martyr chrétien après
le Christ. En effet, au premier siècle après Jésus Christ, Étienne
s'en prend agressivement à l’assemblée du Sanhédrin et reproche
aux juges leur manque de croyance, ainsi que la mort de certains
saints persécutés et y décrit leurs cœurs comme gelés. Mais ce
chrétien, rempli de l'Esprit Saint, fixa le ciel et vit la gloire de
Dieu et Jésus Christ debout à sa droite. Quand le chrétien raconta
sa vision aux juges, il passa pour un blasphémateur et signa son
arrêt de mort. En effet ses bourreaux le traînèrent hors de la
ville avec une agressivité affligeante, par la suite, ils le
lapidèrent à mort. Étienne mourut lentement, cependant en sachant
qu'il allait rejoindre Dieu ; il pardonna ses bourreaux malgré le
supplice qu'ils lui avaient infligé.
( Voir sitographie, Saint Étienne, 1er lien )
Le culte d’Étienne se caractérise aujourd'hui par des fêtes lui étant consacrées : le 26 décembre pour les églises catholiques, le 27 décembre pour les églises chrétiennes orientales et une date commune pour les deux églises, le 2 décembre.
De
plus, un grand nombre de villes et de communes portent le nom de
Saint Étienne, comme par exemple dans le département de la Loire en
France. Étienne illustre lui aussi la notion de martyr dans la
mesure où, lui aussi défendait une juste cause, la croyance en
Dieu, et ayant également considérablement souffert avant de mourir.
La lapidation de saint Étienne, Gabriel-Jules Thomas, 1863,
Lunette du portail de l'église Saint-Étienne-du-Mont, à Paris
( Voir sitographie, Saint Étienne, 2ème lien )
Nous constatons que dans le cas des sept frères comme dans le cas d’Étienne ; une même cause est défendue, la foi. Chaque personnage, malgré la menace, a refusé de renier sa foi, chacun a accepté son sort malgré les tortures qu'il se voyait infliger, des tortures d'une brutalité indescriptible. De plus, un culte est attribué à chacun, en effet, des fêtes sont accordées à ces personnages, et des lieux portent également leurs noms.
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